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En 1975, le responsable local de la communauté d'Emmaüs de
Drogenbos étant souffrant, l'Abbé Pierre fait appel au Père
Léon de la Poudrière (non, ce n'est pas un noble, c'est le
fondateur et l'âme de la communauté de la Poudrière jusqu'à son
décès en janvier 1996) pour reprendre la communauté de
Drogenbos.
C'est ainsi que la Poudrière devient la
Poudrière-Emmaüs et se lance dans la récupération (filière dans
laquelle Emmaüs est très actif).
En 1989, l'Union Chimique Belge, "pousse" la communauté à lui
vendre son site afin d'y installer une station d'épuration pour
ses installations voisines.
a même année, la communauté,
chassée de Drogenbos, s'installe dans l'ancienne brasserie
Atlas, récemment acquise. Grâce aux grands entrepôts, l'activité
de récupération pourra s'y développer pleinement. Cette extension
compte 20 personnes. Son responsable est né dans la
communauté.
Trois implantations de cette communauté s'occupent
principalement de récupération: Anderlecht, Vilvoorde et
Péruwelz. Il n'y a pas de spécialisation, chaque site récupère
tout dans sa zone géographique.
Le site d'Anderlecht, l'ancienne brasserie Atlas, est le plus
important. En plus de la collecte et le tri des biens
récupérés, des réparations de meubles, de matériel électro-
ménager et de matériel informatique déclassé y sont
effectuées.
A la demande de particuliers, de sociétés et d'institutions,
la Poudrière-Emmaüs récolte les meubles, vêtements, vaiselle,
jouets, livres, matériel et mobilier de bureau, outils,
sanitaires, matériaux de contruction,... bref presque tout ce
qui est en bon état ou récupérable sauf le papier.
A l'initiative d'Oxfam, un consortium (avec les Petits Riens
et l'Armée du Salut) a été créé pour récupérer le matériel de
bureau déclassé offert par la C.E.E..
La crise aidant, la filière de la récupération reçoit de
moins en moins de choses intéressantes, les particuliers
traitant de monnayer tout ce qui peut l'être.
Ainsi, si le
volume des dons ne diminue pas avec les années, le volume des
déchets augmente.
Comme la Région Bruxelloise ne considère pas le service rendu
par la Poudrière et que celle-ci doit payer, comme toute
entreprise, 2500 F.B. la tonne de déchets à incinérer, la
communauté se montre plus difficile dans ce qu'elle accepte comme
dons (certains lui proposant des encombrants!) et un premier
tri doit être effectué avant la collecte au domicile du
donateur.
Un second tri est effectué dans les entrepôts à la descente du
camion. Là encore, 10 à 15 % (une centaine de tonnes
annuellement selon Vanni, responsable de la communauté) doit
être jeté au conteneur et emmené à l'incinérateur. Ce qui est
sélectionné est rangé suivant le département du dépôt.
Les meubles demandant de petites réparations sont arrangés (Bruxelles restaure les meubles anciens), le matériel électro-ménager vérifié et réparé si possible. A Anderlecht une personne s'occupe du matériel informatique déclassé.
Périodiquement, la communauté ouvre ses entrepôts aux particuliers et aux professionnels de la brocante.
La communauté aide aussi des particuliers et des associations par le don de vêtements et de matériel. Du matériel informatique a été donné à des associations et à des projets éducatifs dans les pays de l'Est. Un projet similaire est en cours avec l'Amérique latine.
B-1000 Bruxelles
60, rue de la Poudrière
Tel : +32 2 512 90 22 fax: 32 86
Ouverture: vendredi de 9 à 12h. et de 15 à 18h. (pour le mobilier seulement).
B-1070 Anderlecht
15, rue du Libre Examen
T.: +32 2 523 80 45 fax: 520 68 72
Ouverture: mercredi de 9 à 11h. et vendredi de 16 à 19h.
B-1800 Vilvoorde
155, Olmstraat
Tel : +32 2 252 39 96 fax: 26
Ouverture: jeudi de 9 h.30 à 12 h.
B-7600 Péruwelz
80/82, rue Neuve Chaussée
T.: +32 69 77 43 44 fax: 52 79
Ouverture: mercredi de 10 à 12h. et vendredi de 16 à 19h.
© Paul De Neyer, janvier 1998.