Photo: Novem
Source: Article de Jan Vande Putte pour la campagne "boiler solaire" de Greenpeace Belgique en été
1996.
(courtoisie de Greenpeace Belgique)
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Photo: Novem
Sur ce schéma, vous pouvez voir un boiler solaire installé. La chaleur du soleil est captée grâce à un capteur solaire. Ce dernier est composé d'une plaque de verre translucide et d'une plaque métallique noire (absorbeur) chauffée par le rayonnement solaire. L'assemblage complet est placé dans un caisson isolé. Vu de l'extérieur, le capteur solaire apparaît comme une grande lucarne.
A l'intérieur de l'habitation, un réservoir de stockage parfaitement isolé contient un volume d'eau (+/- 200 l) et un échangeur de chaleur. La provision d'eau chaude est suffisante pour la douche, le bain, la cuisine et la machine à laver.
Lorsqu'il y a suffisamment de soleil, l'eau devient tout aussi chaude qu'avec un boiler classique. En cas de nébulosité, le déficit de chaleur est comblé par un chauffage d'appoint (chaudière au gaz ou au mazout, boiler à gaz, certains types de bulex). Le passage d'une source d'énergie à l'autre est automatisé par un régulateur électronique. Ceci permet d'assurer la production d'eau chaude par tous les temps.
Outre les économies d'énergie, le boiler solaire permet de diminuer la quantité de gaz polluants issus de la combustion des sources fossiles, grands responsables de l'effet de serre et des pluies acides.
Chaque mètre carré occupé par un capteur solaire entraîne une diminution des rejets dans l'atmosphère d'environ 150 kg de dioxyde de carbone (CO2), 0.2 kg de dioxyde de soufre (SO2) et 0,12 kg d'oxyde d'azote (NOx).
Utiliser l'énergie solaire en plus grande quantité en installant un boiler de plus grande dimension est toujours possible, mais l'économie réalisée sera inférieure au surcoût occasionné par l'achat d'un plus gros système.
Le piètre rendement du boiler en lui-même (85%), de la centrale électrique (40%) et les pertes de l'ordre de 10% des lignes à haute tension qui véhiculent l'électricité font du boiler électrique un véritable gaspilleur d'énergie.
Un angle d'inclinaison du toit de 45-50 est idéal, cependant une variation de l'angle de 30 à 60 n'entraîne pas de forte diminution de l'énergie captée.
En conclusion, on observe que d'importantes économies d'énergie peuvent être réalisées avec un boiler solaire, même dans le cas où l'orientation du toit n'est pas plein sud et son inclinaison pas exactement 45 . Les différents formats de boilers solaires existants sont adaptés à un grand nombre de situation d'habitation.
Greenpeace estime qu'une des tâches essentielles des autorités,
des intercommunales et des communes est de stimuler activement
l'installation de boilers solaires chez les particuliers.
Greenpeace est déjà en contact avec plusieurs intercommunales afin
de les inciter à en promouvoir l'installation. A l'heure actuelle,
seules les intercommunales IVEG (Anvers) et WVEM
(Westhoek) subventionnent le boiler solaire jusqu'à un plafond de
25.000 fb. Les communes aussi peuvent subsidier
l'installation de boilers solaires sur leur territoire.
Certaines le font déjà. C'est le cas de Galmaarden, Waasmunster,
Kuurne, Mol, Izegem et Ipres.
Les centrales nucléaires produisent des déchets radioactifs dont on ne sait que faire. Les combustibles fossiles (charbon, pétrole brut, gaz naturel) sont des ressources finies et leur combustion est en grande partie responsable de l'effet de serre et des pluies acides. La pénurie des sources d'énergie traditionnelles fera grimper les prix de ces ressources énergétiques dans un proche avenir.
Greenpeace plaide par conséquent pour l'arrêt graduel, d'ici à 2010, de toutes les centrales nucléaires de Belgique. Parallèlement, les émissions de CO2 doivent être réduites de 20% (année de référence 1990), et ce pour combattre l'effet de serre. Le Centre d'étude pour la technologie, l'énergie et l'environnement de l'Université d'Anvers s'est chargé d'étudier la faisabilité technique et économique d'un pareil objectif. Le rapport fait état de l'énorme potentiel, encore inexploité, d'économies d'électricité à grande échelle (meilleur rendement des moteurs industriels, diminution de la consommation des électro-ménagers, usage généralisé des lampes économiques,...).
La production d'électricité peut aussi être avantageusement valorisée grâce aux sources d'énergies renouvelables telles les énergies solaire et éolienne qui constituent également une option énergétique intéressante. Il suffit de savoir qu'elles pourraient fournir 12% de notre électricité à l'horizon 2010, si elles sont correctement exploitées.
Qu'attend-on pour s'engager sur la voie de l'utilisation rationnelle de l'énergie et des énergies renouvelables?
Jan Vande Putte
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