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Extrait d'un article de Yves Robert sur le patrimoine architectural
rural en terre en Belgique. Courtoisie de l'auteur.
("Nouvelles du patrimoine" numéro 68 été 1996)
Le terme torchis désigne un mélange de terre assez argileuse,
de paille, de bourre et de cailloutis ou de tout autre matériau
(brindilles,...) que l'on appose sur un clayonnage de lattis (ou de fines
branches de bois souple), lui-même amarré à une charpente
en bois constituée de poteaux et d' entrecroises.
Cette technique porte également le nom de construction en pans
de bois et en colombage. Il faut néanmoins noter que le remplissage
n' est pas nécessairement réalisé en terre crue. Des
briques cuites ou du ciment peuvent la remplacer. Seule l'ossature joue
un rôle structurel. Le mélange en torchis ne détient
pas de fonction porteuse.
Le torchis a connu son apogée au Moyen Age et est resté,
dans les pays de langue germanique, un mode de construction très
important jusqu'au 18e siècle.
En Europe, le torchis a été remplacé par la technique de la terre-paille qui n'utilise pas de clayonnage.
En Amérique latine, de nombreuses constructions humbles sont
encore construites avec du torchis sur un clayonnage de bambou ("bahareque"
en Colombie).
Malheureusement, sous les tropiques, un insecte qui propage la terrible
maladie de Chagas se développe dans les murs de torchis et condamne
toute promotion de cette technique dans les zones de basse altitude où
cet insecte peut prospérer.
Patrimoine rural:
Extrait d'un article de Yves Robert sur le patrimoine architectural
rural en terre en Belgique. Courtoisie de l'auteur.
("Nouvelles du patrimoine" numéro 68 été 1996)
Cette technique s'observe surtout en Ardenne, des plateaux spadois à
ceux de Couvin. Dans ces régions, la terre crue ne recouvre pas
la charpente elle-même. L'armature en pans de bois reste visible
et la terre demeure confinée au seul clayonnage. Souvent chaulée,
cette architecture séduit par le graphisme de sa charpente sombre
se détachant sur le remplissage plus clair.
Les villages de Stoumont, de La Gleize, de Grande et de Petite Enneille,
de Noiseux, d'Heyd, et de Deux-Rys recèlent encore de très
beaux témoignages érigés selon cette technique.
L'architecture en torchis présente une variante intéressante sur le plateau de Rocroi. Le bâti traditionnel se caractérise par un bardage de planches en bois, recouvrant le torchis et isolant encore davantage l'habitation, dès lors mieux protégée des conditions climatiques particulièrement rudes sur ces sommets exposés.
Une autre variante de la technique du torchis est répandue dans
le nord-est du Brabant, le nord du Hainaut et toute la Flandre.
Traditionnellement, l'architecture en torchis s'y illustre par un procédé
plaquant la terre crue uniformément sur toute la surface du mur,
y compris sur l'ossature en bois qui ne demeure plus visible. Ce type de
construction vernaculaire se distingue d'ailleurs par une armature en bois
fin et souple (saule par exemple) ne présentant guère de
différence de section entre les éléments épais
ou minces. Selon certains auteurs, dans le cas précis de cette typologie
(où l'ossature ressemble d'avantage à un filet de branchages
sans élément de très gros diamètre), la terre
et l'armature de bois se répartissent les efforts de compression
et rigidifient l'ensemble.
Non loin de la Hesbaye, mais en Région flamande, le triangle
Leuven, Diest et Tienen est riche de ce type de bâtisse; particulièrement,
dans les villages de Grozen, Geetbets, Budingen, Kortenaken, Waanrode,
Rummen.
France
Le torchis est présent en Alsace, Bresse, dans les landes, en Normandie et en Picardie. Il est aussi utilisé ponctuellement sur la totalité de l'hexagone. (d'après "Pisé, terre d'avenir")
Ecomusée d'Alsace à F-68190 Ungesheim
70 maisons à pans de bois
Tél.: +33 89 74 44 74
... En cours de réalisation ...
terre-paille - bioconstruction
... En cours de réalisation ...
©Paul De Neyer, décembre 1999.