Pas de données pour Gent, La
Habana, Kortrijk, Rennes et York.
Sources:
- "Gand: go! les City Gogo " article de André
Ruwet dans le trimestriel du parti Ecolo "Imagine", numéro 5 de
l'automne 1997.
- le Journal Parlé de la Radio Télévision
Belge du 29 juin 1997 à 13 h. et le Journal Télévisé
du 2 juilllet 1997
Sources:
- "Ecopenhague: le vélo, objet culturel danois"
article de André Ruwet dans le trimestriel du parti Ecolo "Imagine",
numéro 3 du printemps 1997.
- "Copenhague, ville cyclable" article de Burckart Doempke
dans le mensuel du Gracq, "Ville à Vélo" de décembre
1995.
Kobenhavn, peuplée de 1,9 millions d'habitants, est une ville
"développée" particulière. En effet, on n'y compte
que 228 voitures par 1 000 habitants (76 % des ménages ne sont pas
motorisés) et, à l'intérieur des limites de la ville,
la moitié des déplacements mécanisés vers les
lieux de travail et les écoles se font à bicyclette.
En 1997, 124 000 cyclistes circulent, quotidiennement, sur 300 km de
pistes cyclables.
Historique
Jusqu'aux années 50, la bicyclette est la reine du trafic à
Kobenhavn. En 1951, on dénombrait 136 000 vélos et 41 000
voitures franchissant les ponts du centre, chaque 24 h. En 1973, on ne
comptait plus que 18 000 vélos, mais 110 000 voitures. La crise
pétrolière de cette année provoqua une forte prise
de conscience dans la capitale et des poliques favorables à la bicyclette
et aux transports en commun furent concrétisées.
Ainsi, en 1989, on comptait 41 000 vélos passant les ponts en
24 h. et 102 000 voitures. De 1970 à 1995, la circulation automobile
s'est stabilisée à Kobenhavn alors qu'elle a augmenté
de 180 % dans le reste du Danmark.
Les "Bycyclen": des vélos à disposition de tous.
En 1987, deux compères, victimes de vol (90 000 vols de vélos
à l'année), imaginent de mettre des vélos à
disposition du public. Cette idée avait déjà été
concrétisée à grande échelle à Amsterdam,
à l'instigation des "Provos" dans les années 1960, mais le
vol et le vandalisme anéantirent en quelques mois l'initiative.
Après avoir associé les pouvoirs publics et des mécènes,
mis au point un vélo résistant, inintéressant pour
les voleurs (aucune pièce ne peut être réutilisée
sur une bicyclette traditionnelle) et au confort limité pour décourager
les longs trajets (les vélos ne peuvent sortir de la ville intra-muros),
les 900 premiers vélos sont mis en service en mai 1995 (ils ont
déjà fait l'objet de 46 modifications). Ils sont disponibles
de mars à décembre dans 120 emplacements. L'utilisateur glisse
une pièce de 20 couronnes (5,5 FB ou 1 FF) dans le guidon pour retirer
son vélo, comme un charriot de grand magasin. Il récupèrera
cette pièce au moment de son retour à l'un des 120 emplacements.
Chaque année, 20 % des vélos sont remplacés (vols
et endommagemment). En été 1997, 2 300 "Bicyclen" sont mis
en circulation.
Un "Bycyclen" neuf, fabriqué en Corée, coûte 2 000
couronnes, son entretien annuel (effectué, en hiver, par des détenus),
800 couronnes. Le budget de départ s'élevait à 5 milliards
de couronnes (financé aux deux tiers par la Ville et les ministères
danois de l'Environnement, la Culture et le Tourisme). En 1996, les annonceurs
privés ont contribués à la moitié du budget
de fonctionnement de 3 millions de couronnes (les publicités sur
chaque vélo rapportent 2 500 couronnes à l'année).
Il est prévu que le fonctionnement soit entièrement financé
par le privé en 1998.
Cette extraordinaire expérience se propage déjà
chez le voisin allemand: en 1997, 2 500 vélos, construits en Allemagne
seront mis à disposition du public tout aussi gratuitement à
Hannover.
Le projet devrait être privé dès le départ.
(d'après "Ville à Vélo" numéro 64)
© Paul De Neyer, mai 1999.