En Wallonie, actuellement (1996), 70 % des eaux noires et grises sont répandues dans le sol par l'intermédiaire de fosses septiques, drains, ... L'azote et, en partie le phosphore, provenant des selles ne sont pas filtrés et s'infiltrent dans les nappes aquifères souterraines.
Si on ne veut pas s'empoisonner, il devient urgent de ménager nos ressources aquifères souterraines.
Alors, soit on prend, comme la Région Wallonne, la grosse artillerie et on lance un plan d'égouttage de la Région et de créations de station d'épuration en budgettisant 9 milliards par an (6,5 engagés pour 1995), soit on met en application des alternatives plus économiques et plus écologiques. En effet, une grande quantité d'azote et de phosphore ne peuvent être traitée dans les centrales d'épuration (seules les plantes aquatiques peuvent le faire). Résultat: les rivières sont quand même euthrophiées à la sortie de ces centrales.
Une alternative idéale pour l'environnement existe: celle expérimentée et répandue par le professeur Joseph Orszagh de la Faculté des Sciences de l'Université de Mons. Cette méthode propose un approvisionnement intégral en eau de la maison avec l'eau de pluie et l'utilisation d'une toilette à litière.
A la vue de leur facture d'eau annuelle, de plus en plus de gens cherchent des solutions pour diminuer cette charge dans leur budget, d'autant plus qu'on leur annonce de nouvelles taxes et augmentations qui finiront par porter le prix du m3 à 150 FB.
La première solution qui vient à l'esprit est d'utiliser l'eau de pluie pour les sanitaires après une filtration mécanique. Les personnes qui cherchent un peu plus loin et qui sont préoccupés par une démarche écologique arrivent toujours à la solution promue depuis plus de quinze ans par Joseph Orszagh: l'utilisation sanitaire et alimentaire de l'eau de pluie (système Pluvalor).
Cette utilisation a de nombreux avantages écologiques: diminution des prélèvements des eaux souterraine et de surface, réseau de distribution allégé (théoriquement 80 % des besoins en eau des ménages pourrait être couvert par l'eau de pluie), canalisations et machines à laver libres de calcaire, utilisation moindre (50 %) de savon en raison de la douceur de l'eau, suppression des systèmes d'adoucisseurs qui rejettent 250 kg de sels par an et par ménage dans les rivières, et enfin disposition (après potabilisation par osmose inverse ou filtrage bactérien) d'une eau très peu polluée (teneur en métaux lourds et en nitrates nettement plus faible que dans l'eau de distribution) et légère comme les meilleures eaux minérales,...
Pour évaluer la quantité d'eau (en m3) que l'on peut espérer récupérer, il faut multiplier la superficie (en m2 au sol du bâtiment) par la pluviosité annuelle (en m) du lieu.
A titre d'exemple: la pluviosité de la région montoise étant de 0,75 m par an, on pourrait donc récupérer sur un toit de 10 * 10 m, 75 000 l d'eau par an dans cette région.
Pour pouvoir récupérer la presque totalité de l'eau des précipitations, il faut prévoir une capacité de stockage de 120 à 140 litres par mètre carré de surface au sol de la maison.
La citerne doit être, impérativement, construite en maçonnerie ou en béton (tout plastique est absolument exclu). L'acidité de l'eau de pluie (en raison de la pollution atmosphérique) sera neutralisée par la chaux et la magnésie contenues dans les matériaux de la citerne.
L'idéal est de diviser la citerne en deux compartiments: le premier (10 à 20 % du volume de la plus grande) étant un bassin de décantation dont le surplus alimente la plus grande. Cette solution permet un entretien plus aisé et plus économique en eau. Pour éviter des fermentations indésirables dans la citerne, il faut y placer un aérateur d'aquarium.
Une citerne préfabriquée en béton de 10 000
litres : de 23 000 à 42 000 FB.
Pour une citerne de 20 000 litres: de 45 000 à 80 000 FB (prix
HTVA, placement compris).
Il est interdit de mélanger des eaux d'origine différente (l'arrivée de l'eau de la distribution doit se faire à 15 cm minimum au-dessus du trop-plein de la citerne d'eau de pluie). Dans l'optique d'un système de valorisation intégrale de l'eau de pluie, il n'est pas nécessaire de dédoubler les canalisations. En cas de sécheresse prolongée, on réalimentera la citerne en eau de distribution au moyen d'un tuyau flexible.
A la sortie du groupe hydrophore, on place un filtre primaire
d'une porosité de 10 à 20 microns avec une cartouche lavable
(toutes les 2 à 3 semaines). Cette eau est utilisable, sans autre
précaution, pour le nettoyage, la lessive, les bains, les vaisselles,
le nettoyage des légumes et aussi pour la cuisson des aliments (mais
pas pour le café et les tisanes).
Coût: 6 500 à 9 000 FB, groupe hydrophore inclus.
Pour potabiliser l'eau de pluie, il faut ajouter au filtre primaire un filtre bactérien ou un osmoseur. Ces filtres étant plus onéreux que le filtre primaire, on réservera leur production à la boisson.
Ce filtre comprend un pré-filtre d'une porosité
de 5 microns, un filtre de céramique de 0,7 microns et un filtre
d'affinage au charbon actif bactériostatique (pour éliminer
les odeurs éventuelles et les goûts désagréables).
Pendant les 6 premiers mois d'utilisation de la citerne, on ne potabilisera
pas l'eau (on ne peut monter le filtre bactérien que quand le pH
de l'eau sortant de la citerne est en dessous de 8,5).
Coût: environ 10 000 FB. Une cartouche en céramique (3
000 FB) peut servir pendant trois ans pour une famille moyenne. L'eau potabilisée
par filtrage bactérien revient à environ 0,5 FB le litre.
Cette option permet d'obtenir une eau potable dont les propriétés physico-chimiques sont similaires aux meilleures eaux minérales. L'osmoseur élimine non seulement les bactéries et les virus, mais aussi la majeure partie des sels minéraux dissous dans l'eau.
La purification de l'eau se réalise en 4 étapes:
1) Préfiltration de l'eau à traiter au travers d'un filtre de 5 microns, afin de retenir les impuretés non dissoutes, telles la rouille, les sédiments, les fibres d'asbeste, ... il se remplace annuellement.
2) Le second stade de filtration s'effectue sur charbon activé. Le chlore et un grand nombre de composés organiques y sont piégés. Il est également prévu pour une année d'utilisation.
3) La troisième étape est la filtration hyper fine
à travers la membrane d'osmose. Cette membrane semiperméable
en polyamide, avec des "mailles" de la dimension de la molécule
d'eau (0,000 000 000 2 m., soit 2 Angström), retient les contaminants
dans une proportion de 90 à plus de 99 %.
Inconvénient: 4 à 5 litres d'eau, qui seront rejetés
dans la citerne, sont nécessaires pour produire un litre d'eau osmosée
car la membrane doit être rincée en permanence pour éviter
son colmatage.
Il faut remplacer la membrane après 1 à 12 ans, en fonction
de la qualité de l'eau traitée et de sa pression d'alimentation.
4) Un affinage ultime de l'eau purifiée s'effectue sur charbon activé après stockage dans un réservoir de 10 litres. Ce dernier filtre n'est remplacé que tous les 2 ans.
Coût: environ 25 000 FB. L'eau osmosée revient à environ 2 FB le litre.
Si valoriser intégralement l'eau de pluie dans son habitat est un acte positif pour la santé et l'environnement, il est totalement insuffisant s'il n'est pas accompagné d'une gestion écologiquement responsable des eaux rejetées par la maison. Nous présenterons donc le traitement sélectif des eaux usées domestiques ( système Traiselect) mis en avant par Joseph Orszagh et sa toilette à litière biomaîtrisée.... Menu ...
Le système de potabilisation d'eau de pluie par osmose inverse est en fonctionnement chez J. Orszagh à Mons et à la ferme "Arc-en-ciel" à Wellin.
Ateliers Olivier
Filtre Bactopur et consultance pour la réalisation des systèmes
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Formations à l'utilisation de l'eau de pluie
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"Introduction à la gestion écologique de l'eau dans
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"De la gouttière au robinet". Amis de la Terre
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Tel : +32 81 40 14 78 Fax : 23 54
80 FB.
"L'utilisation domestique de l'eau de pluie"
Ministère de la Région Wallonne.
DG des Ressources Naturelles. Division de l'eau
15, av. Prince de Liège
B-5100 Namur
"Osmose inverse"
Feuillet de présentation de Claude Curvers, ingénieur,
éco- conseiller et importateur de purificateurs d'eau par osmose
inverse.
© Paul De Neyer, juin 1998.