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Un habitat groupé peut être d' anciens immeubles rachetés
et rénovés par un groupe de personnes ou de nouvelles constructions
faites avec un même architecte et un même entrepreneur. Actuellement,
l'option communautaire n'est plus très développée
mais il y a toujours un désir de convivialité avec la présence
d'espaces publics ou communs. L'intérêt économique
est important (réduction des coûts par l'achat collectif de
terrain et matériaux, l'engagement d'un seul architecte et un seul
entrepreneur) et souvent un idéal écologique est également
présent (bioconstruction, traitement sélectif des déchets
et des eaux usées,...).
Les contrats de propriétés sont tout aussi nombreux que
les réalisations, mais la division en parcelles privées avec
certains espaces communs est la formule la plus fréquente.
... En cours de réalisation ...
Belgique
(d'après le témoignage de Hervé Greuse, coopérateur
et résident à l'abbaye)
Les bâtiments en ruine de cette ancienne abbaye et les terres
attenantes ont été rachetés par une société
coopérative. Chaque habitation correspond à des parts de
la société . Il y a aussi des parties communes qui n'ont
aucune parts nominatives et qui sont gérées par tous.
Chaque coopérateur dispose d'une voix et à chaque lot
peut être attribué 2 voix maximum. Des décisions se
prennent à la majorité simple des coopérateurs enregistrés;
d'autres requièrent d'autres quotas ( par exemple pour l'admission
ou l'exclusion; cette dernière n'a jamais été exécutée
mais la première s'est présentée quelques fois quand
un coopérateur a voulu nous quitter).
La gestion est organisée en commissions: finances, bâtiment,
agricole, culturel (géré avec 2 ASBL qui comprennent les
mêmes membres que la coopérative mais qui ont été
créées pour simplifier la gestion).
Le seul souci actuel est la pérennité du projet: les
enfants ( 20 - 30 ans ) des membres fondateurs ne sont pas intéressés
à ce style de vie.
Quelques familles ont acheté un terrain situé à
l'intérieur d'un bloc d'une cité-jardin. Le terrain a été
divisé en parcelles privées réunies autour d'une parcelle
commune: la placette. Ainsi, chaque famille dispose d'une maison et d'un
jardin (à l'arrière) privés; la maison donne sur la
placette. De plus, un bâtiment abrite une salle commune et un appartement
pour des personnes en difficulté.
Terre d'Enneille a vu le jour en avril 1992. L'originalité de
cette expérience tient en la forme de la propriété:
l'ensemble des terrains et bâtiments appartiennent à une société
coopérative (un des fondateurs du projet est une cheville ouvrière
du mouvement coopératif en Belgique) dont chaque habitant possède
des parts (2 000 FB / part). Les habitants adhèrent à une
charte et sont gardiens d'une maison et d'un jardin privatif de 10 ares.
Quand une personne désire quitter le site, la coopérative
a deux ans pour trouver une personne rachetant les parts de maison mises
en vente. Ce délai écoulé, le "gardien-vendeur" peut
vendre en dehors de la coopérative.
En 1997, une dizaine de personnes résidaient à Terre
d'Enneille dans un lotissement d'un ha comptant six chalets, entouré
de 6 ha de prairies et bois. Un bâtiment est une "hébergerie"
pour accueillir les visiteurs et les personnes désireuses de mieux
connaître les habitants avant de s'installer. L'installation ne se
fait qu'après une connaissance de 3 mois et l'acceptation mutuelle.
Terre d'Enneille n'est pas une communauté même si certains
événements communs sont proposés: le potager commun
est géré par des volontaires; chacun choisit une fonction
dans des tâches communes comme l'entretien des chemins, du lagunage,
le recyclage, la comptabilité de la coopérative,...; une
méditation est proposée deux fois par semaine; chaque lundi,
un repas est pris ensemble; certains prennent leur déjeuner ensemble.
Une fois par mois, la coopérative se réunit pour régler
les questions administratives.
Le projet de Terre d'Enneille est encore ouvert à l'accueil
d'autres "gardiens": le lotissement est prévu pour une dizaine de
chalets.
Suite à la publication, par Pierre Gevaert, en 1993, de "L'avenir
sera rural", six familles se réunissent pour envisager un retour
à la terre. En 1995, ces familles achètent un hameau de 88
ha (dont 60 de terres agricoles et 17 de bois) qui contient un manoir,
en bon état, et ses dépendances agricoles en ruines. Le manoir
a été acheté sous forme de Société Civile
Immobilière; les terres agricoles, elles, ont été
achetées sous forme de Groupement Foncier Agricole. Chaque famille
possède des parts de la SCI et du GFA. Chaque dépendance
agricole, avec un terrain d'un demi ha, a été acquise, en
propriété privée, par une famille.
Depuis 1997, des appartements ont été aménagés
dans le manoir pour accueillir des familles intéressées par
un retour à la terre.
Les projets agricoles ont connu des difficultés au démarrage:
après un an, une seule des quatre personnes travaillant la terre
poursuivait le travail. Ensuite, deux nouveaux agriculteurs (un éleveur
de vaches jerseyaises et un maraîcher) se sont installés,
mais de façon plus indépendante.
En 1998, Boussac montre un visage extérieur de réussite
remarquable: en, à peine, deux années, cinq bâtiments,
dont certains très ruinés ont été entièrement
reconstruits et habités, 60 ha de terres cultivés en bio
et le manoir presque complètement transformé en immeuble
à appartements de qualité mais à loyer modéré.
Toutes ces réussites n'ont pu, malgré tout, empêcher
les conflits inhérents aux projets idéalistes. Ainsi, il
existe des oppositions entre les habitants engagés dans des projets
agricoles désirant vivre de la terre et ses produits et ceux travaillant
à l'extérieur et plus intéressés par un certain
aspect spirituel du retour à la terre.
Ce projet présente aussi une caractéristique remarquable
à méditer par les personnes intéressées par
l'habitat groupé: la rapidité de lancement du projet. En
quelques mois, les fondateurs ont été rassemblés et
l'achat effectué; là où de nombreux groupes se réunissent,
mensuellement, pour mettre au point une charte et chercher des cohabitants
puis finissent par éclater par lassitude. Ici, à Boussac,
on n'a pas cherché à pondre la meilleure charte ni cherché
le meilleur voisin, on s'est jeté à l'eau en se disant qu'il
faudra, de toute façon, faire des compromis et trouver des terrains
d'entente.
Néanmoins, les habitants ont été confrontés,
assez rapidement, à des imprévus du projet:
le cohabitant se désolidarisant du projet et désirant
revendre sa maison pouvait revendre sa maison à des personnes tout-à-fait
désintéressées du projet et ne désirant pas
reprendre les parts de SCI et GFA correspondantes. Les autres sociétaires
se retrouvent alors dans l'obligation de racheter les parts dans un certain
délai et d'accepter l'installation dans le hameau de personnes avec
des intérêts très éloignés au projet.
Le fait s'est présenté en 1998 et risque de se représenter
car deux autres maisons sont en vente (janvier 1999).
La médiatisation (dans les revues écologistes) de cette
expérience présentant des signes remarquables de réussite
fait que le hameau est, parfois, l'objet, à la belle saison, de
visites d'écotouristes et autres entrant comme dans une réserve
d'indiens. Alors, si vous désirez visiter Boussac, contactez Ruralis.
Belgique
Terre d'Enneille
94-102,Grande-Enneille
B-6940 Durbuy
Tél.: +32 (0)86/ 32 34 56
terre.enneille@skynet.be
France
Ruralis
Association animée par Pierre Gevaert liée au renouveau
de Boussac
BP 23
F-47130 Port-Sainte-Marie
Tél.: +33 (0)5 53 67 41 42
Des communautés - La communauté de la Poudrière - Ecovilles et écovillages
L'exode urbain est-il pour demain? Pierre Gevaert, Ruralis 1997
L'auteur, voisin de Boussac, présente, notamment, la résurrection
de ce hameau à laquelle il a participé. Il donne aussi des
"recettes" pour réussir des expériences similaires.
© Paul De Neyer, janvier 1999.